Introuvable depuis bientôt quatre ans, le leader indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu a été arrêté, le dimanche 27 juin 2021, dans des circonstances encore floues. S’il a été transféré au Nigeria, où il comparaît devant un tribunal depuis mardi 29 juin, on ignore toujours le lieu où il a été retrouvé. Retour sur les traces de l’un des fugitifs les plus recherchés.
C’est sur un tampon d’immigration du Kenya que l’avocat de Nnamdi Kanu s’est appuyé pour affirmer qu’il avait été arrêté à Nairobi. Selon Me Aloy Ejimakor, le transfert du leader indépendantiste dimanche vers le Nigeria a eu lieu sans le concours des autorités kényanes. D’après lui, Nnamdi Kanu a été enlevé par des agents nigérians avec l’aide des collaborateurs locaux. Une thèse qui pour l’instant n’a pas été confirmée par le gouvernement nigérian.
À Abuja, la presse locale évoque d’autres hypothèses sur le possible lieu de l’interpellation du leader de l’IPOB (Indigenous People of Biafra). Certains journaux mentionnent les Pays-Bas où il aurait voyagé avant de gagner l’Ukraine. D’autres parlent d’une arrestation en Éthiopie, où les autorités nigérianes auraient collaboré avec Interpol.
Une chose est sûre : on sait que Nnamdi Kanu n’a pas été arrêté en Grande-Bretagne. Un porte-parole du haut-commissariat britannique à Abuja a démenti ce mercredi l’arrestation du leader séparatiste sur son sol.
L’interpellation de Nnamdi Kanu n’a pas respecté le droit international en matière d’extradition ni de procédure régulière. Il a été intercepté au cours de ce qui peut être décrit comme un enlèvement, il s’agit donc d’une arrestation illégale, et il a été ramené au Nigeria illégalement.