»Les auteurs de cette attaque criminelle doivent immédiatement être mis aux arrêts », a ordonné Mankeur Ndiaye.

L’incident qui s’est produit dans la journée du 1er Novembre 2021 dans les encablures de la résidence du Président de République entre le contingent Égyptien de la MINUSCA et les éléments de la garde présidentielle, continue de susciter des réactions du côté des autorités gouvernementales et des responsables de la mission onusienne.
Dans une déclaration faite sur le réseau social Twitter, le 03 novembre 2021, le Chef de la MINUSCA Mankeur Ndiaye a demandé que « Les auteurs de cette attaque criminelle doivent immédiatement être mis aux arrêts ».

Cette déclaration , nous pousse à nous demander demander si le patron de MINUSCA fait référence à l’acte criminel des éléments du contingent Égyptien qui a causé le décès de cette fille Centrafricaine de 16 ans après qu’elle ait été heurtée par leur véhicule ou bien parle t- il des éléments de la garde présidentielle qui ont voulu empêcher ce drame ?

Si, c’est de la deuxième qu’il s’agit, tout porte à croire que Mankeur Ndiaye a clairement dépassé les prérogatives dévolues à cette mission onusienne dont il est à la tête en RCA. Cette déclaration est une violation flagrante de la souveraineté de la République Centrafricaine et des clauses du contrat qui la lient avec la MINUSCA dans le cadre de sa mission.

Il n’appartient pas à ce fonctionnaire de la MINUSCA de faire endosser aux éléments de la sécurité Présidentielle la responsabilité de cet incident en cherchant à blanchir le contingent de la MINUSCA empêtrés dans cette affaire avant toute enquête.

En effet, pas plus tard qu’hier, la Ministre des Affaires Étrangères, Sylvie Mbaipo a déploré dans un communiqué publié le 02 novembre 2021, a déploré le décès prématuré de cette adolescente de 16 ans, heurtée par le véhicule du contingent Égyptien de la MINUSCA dans sa fuite.

La Ministre Sylvie Mbaipo a donné dans ce communiqué les éléments précis sur les causes qui sont à l’origine de cet incident dont la lourde responsabilité pourrait incomber aux éléments du contingent Égyptien, si une enquête indépendante venait à être mise en place. Car, les éléments avancés par la cheffe de la diplomatie centrafricaine laissent clairement entrevoir une violation de la souveraineté et de l’intégrité du territoire centrafricain par les casques bleus du contingent Égyptien de la MINUSCA. Et, comme le rappelle ce communiqué, le Ministère de la Sécurité Intérieur dans une décision a interdit toute activité sportives et touristiques dans les alentours de la résidence du Président de la République. Cette décision qui, relève de la force du pouvoir public s’applique de manière contraignante aux nationaux et aux étrangers.

Donc, la prise des images de la résidence du Chef de l’État par les éléments du contingent Égyptien qui a déclenché cet incident pourrait être considérée comme la violation flagrante de cette décision.
Or, la MINUSCA dans son communiqué fantaisiste parle d’une erreur d’itinéraire commise par ces casques bleus de la MINUSCA qui, pourtant étaient en cortège unique de trois véhicules depuis l’aéroport Bangui M’poko pour les base situé 500 m de la résidence privée du Président Touadera. Un alibis qui ne tient pas debout, car comment comprendre que ce véhicule “égaré” s’est soustrait de ce convois.

Le chauffeur qui conduisait ce véhicule ne connaissait-il pas l’itinéraire menant à cette base égyptienne?
La résidence du Président de la République est-il un lieu touristique pour que les éléments du contingent Égyptien puisse se permettre la prise des images à leur bon vouloir ?
Une telle pratique est-elle permise dans leur pays ?
La réponse à toutes ces questions est NON.

Le chef de la MINUSCA Mankeur doit faire preuve de responsabilité dans la gestion de cette affaire plutôt que de tenir des propos impartiaux qui ne vont qu’ envenimer la situation. Seule une enquête conjointe gouvernement/MINUSCA permettra d’établir la responsabilité des uns et des autres. Mankeur Ndiaye doit accepter la demande adressée par le gouvernement centrafricain de le rencontrer afin de lever toute équivoque sur cet incident dont les conséquences ne profitent à aucun des deux parties.

Nous espérons que le gouvernement centrafricain et la MINUSCA finiront par trouver un terrain d’entente au bénéfice de la coopération bilatérale qu’ils entretiennent.
Mais , qu’ est-ce qu’il en sera pour les opposants qui cherchent par tous les moyens à instrumentaliser cet incident à des fins politiques ?

C’est avec beaucoup d’étonnement, mais pas surpris de constater que depuis le début de cet incident, certains opposants au régime du Président Touadera qui, n’éprouvent aucune compassion pour le décès tragique et prématuré de cette compatriote, se livrent à des spectacles honteux.

Ces opposants, connus du public pour avoir toujours utilisé ce genre d’occasion pour régler des comptes avec les autorités du pays et se faire remarquer en bons élèves aux yeux de leurs maîtres occidentaux n’hésitent pas à se passer de toute empathie et des valeurs républicaines.
Mais, comme on le dit : si la honte pouvait tuer, ces gens en seraient déjà morts.

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