A peine sortie de la très longue crise qui a presque ébranlé ses fondements, la République centrafricaine aspirait pourtant à faire table rase d’un passé humiliant pour se mettre désormais les pieds à l’étrier, car l’heure de la reconstruction nationale a sonné, loin s’en faut. Comme un serpent de mer, la bassesse politique remonte à la surface.
Par quel oracle la RCA retrouvera-t-elle la voie de son destin submergée par 56 années d’errements politiques ? Comme d’aucuns pouvaient s’en douter, le monde entier qui observe les Centrafricains y compris, les tourments de cette crise sans précédent n’ont guère aidé la classe politique centrafricaine à apercevoir enfin l’étoile d’or qui pointe aux armoiries de leur riche nation et, moins encore, le doigt qui leur montre le chemin de la prospérité représenté par cette étoile.
Comment comprendre qu’à une étape charnière de l’histoire de ce peuple où l’idéal est de retrousser les manches afin d’ouvrir le chantier combien titanesque de la reconstruction nationale, le leadership politique se dérobe aussi lamentablement. Finalement, ce que l’on croyait être une trêve politique de raison depuis le 30 mars 2016 ne l’est pas du tout.
En effet, ces derniers temps, les pics habituels de la classe politique centrafricaine commencent à ouvrir les plaies dans le cœur encore saignant des Centrafricains qui, dorénavant n’en veulent plus d’une opposition politique obsolète et comptable de l’apocalypse qui s’est abattu sur le cours de leur histoire pendant que les autres nations avancent.
Depuis le changement politique, on attendait de la classe politique centrafricaine une opposition responsable et constructive. Et, le mutisme observé jusqu’ici semblait faire croire à une prise de conscience des leaders politiques de l’opposition.
Et un engagement conséquent à prendre la place qui est la leur dans le navire de la renaissance nationale poussée au large par la volonté du peuple clairement exprimé à travers les élections ayant porté Faustin Archange Touadéra au pouvoir.
Par conséquent, prétendre parler au nom du peuple tout en sabordant l’idéal qu’il poursuit, notamment son rêve de s’adhérer à la vision politique de son Président qu’il a choisi lors de la présidentielle passée et qui se démène pour que le pays soit pacifié à travers le DDR, est un crime imprescriptible contre ce peuple.
Son intérêt, notamment l’intérêt de ce peuple ne saurait être dans des cabales médiatiques ridicules et infécondes, notamment les diatribes quotidiennes des grincheux de certains médias.
A cela s’ajoute les agitations visibles de certains bourreaux du peuple centrafricain notamment l’ancien président François Bozizé de conjuguer des efforts criminels avec ses tombeurs de la séléka, pour oser tenter de déstabiliser les institutions légitimement établies dont le régime du président Touadéra.
Mais c’est sans oublier que c’est à cause de son mal gouvernance, gestion calamiteuse de la chose publique que la Coalition séléka avait massacré le Peuple Centrafricain. Et le Peuple observe et se réserve le droit de flageller tous ses bourreaux le moment venu.
C’est ce qui est arrivé lors des dernières élections où le peuple a fait part de son exaspération contre ces politiques qui ne leur inspirent pas confiance.
Il est clair qu’ avec l’élection de Touadéra parmi une vingtaine des prétendants est un signe qui démontre clairement que ce peuple a décidé de signer l’acte de décès de beaucoup d’entre ces hommes politiques bons pour la poubelle de l’histoire.
Et cette cure se poursuivra jusqu’à la dépollution totale du microcosme politique de ces imposteurs.