Bangui 14 Août 2024–(Ndjoni Sango): Aussi singulière que caricaturale, le gouvernement russe dans son approche globale visant à accroitre sa politique économique à travers son industrie de défense et sa coopération à l’échelle planétaire a organisé le « Forum technique militaire international, Edition 2024 » à MOSCOU, du 12 au 14 aout 2024. Ce forum est pour la Russie une occasion d’exposer ses nouveaux équipements et armes. Environ 1500 entreprises du complexe militaro-industriel y participent actuellement présentant plus de 1000 échantillons de nouveaux équipements militaires, notamment dans le secteur de l’intelligence artificielle, des technologies électronique et de l’information.

Sur invitation du Ministre de la Défense de la Fédération de Russie, le Ministre de la Défense nationale et de la reconstruction de l’armée, Rameaux-Claude BIREAU, avec une délégation centrafricaine composée de : (l’ambassadeur centrafricain près la Fédération de la Russie, Mr Léon DODONOU POUNOUGAZA ; du chargé de mission FACA, le colonel Thierry KONZALET ; de l’assistante du Ministre le Commandant Ghislaine FELEMA et du directeur adjoint de la sécurité du ministre, le Sous-lieutenant OLOUAMATE Odilon) ont pris part à cette assise multipolaire.

Tenue dans un contexte d’incertitude induite par la résurgence d’insécurité en Afrique en générale et en particulier en RCA, due à l’implémentation d’une industrie de guerre organisée et soutenue par des forces centrifugeuses. La RCA, face à ses nombreux défis conflictogènes auxquels elle ne cesse de pâtir veut se résoudre.

Profondément marquée par des décennies d’instabilités, l’armée centrafricaine a connu une déstructuration ayant conduit à son affaiblissement. En réponse au sentiment d’affaiblissement de cet appareil de la souveraineté (armée nationale) est né dans l’esprit du chef de l’état Pr Faustin Archange TOUADERA, la volonté de restaurer la grandeur de celle-ci sur la scène nationale et internationale.

Depuis le retour à l’ordre constitutionnel de 2016, en dépit des réorientations successives de la politique de restructuration de cet outil de défense, les problèmes de fond de l’armée nationale demeurent sans solution.

Les difficultés matérielles et logistiques dans les casernes et les zones de défenses font de l’armée une institution sinistrée, en porte à faux avec l’effort sa reconstruction et de sa modernisation dans son concept de « garnison ». Compte tenu de sa capacité budgétaire limitée, les forces armées centrafricaines restaient tributaires de l’aide occidentale et de certains partenaires. Les armes et équipements dont-elles disposent sont essentiellement composés de « dons » occidentaux et dans une moindre mesure, des matériels laissés par les troupes étrangères après leur départ.

Cependant, les effets de l’aspiration libérale n’étant jamais linéaires et automatiques. En agissant à la façon d’un repoussoir vis-à-vis du passé et ce, à l’épreuve des faits qui suscite néanmoins une certaine méfiance à l’égard de certains concessionnaires, soupçonnés encore de « nostalgique », ce patriotisme clairement affiché a été pour le Ministre de la Défense nationale Rameaux-Claude BIREAU, une force active, et fait montre de son opiniâtreté destinée à reconstruire une armée forte et « républicaine » et de souligner la continuité entre la période d’avant et après l’embargo.

Changement de variable

Dans sa quête de sécurité globale conformément à la vision politique du chef suprême des armées Pr Faustin Archange TOUADERA, visant à endiguer ces spirales de féodalités sécuritaires Rameaux-Claude BIREAU, pour parvenir à cette résilience sécuritaire, s’est articulé autour de deux pôles : une défense nationale indépendante, appuyée par des structures de défenses étatiques à travers un transfert de compétence, l’acquisition des matériels et équipement militaire adéquat pour rependre aux menaces symétriques et asymétriques et une coopération bilatérale qu’internationale en matière de défense en adoptant une stratégie de créer des synergies et renforcer la coopération en matière de défense et de sécurité. Au résultat !

En exposant les différents produits, la Russie fait le marketing en suscitant de la part de pays qui ne produisent pas dans l’armement, et se trouvent confrontés aux défis de sécurisations de se rendre à l’évidence des besoins en vue de faire un choix optimal. Et c’est ce qui est l’essentiel pour mon pays; sinon on ne peut pas faire de déplacement pour rien. Avait déclaré Rameaux-Claude BIREAU, par voie de presse en marge du forum. Faisant ainsi une mise au point sur ses attentes.

D’un intérêt très affin à cette rencontre d’opportunité partagée, le chef de la délégation centrafricaine présente le forum « armée 2024 » comme un marché potentiel d’approvisionnement en matériels de défense à l’aube de la levée de l’embargo.

Outre les discussions militaires, le forum prévoit des expositions, discussions et signatures de traités. « Je suis également là c’est pour signer un accord avec la fédération de Russie, dans le cadre de fourniture de matériels militaire, de coopération en matière de formation, et bien d’autres domaines… » Poursuit Rameaux-Claude BIREAU au micro du journaliste.

Malgré les obstacles psychologiques, une nation indépendante « ne saurait y avoir d’amis ou d’ennemis éternels » cherchant à renouer avec son aire géographique la Russie se positionne à cet effet, comme l’un des choix stratégique pour la refonte du système de défense et de l’équipement de cette armée centrafricaine aujourd’hui, géographiquement organisé au prix d’une politique irénique. Signant d’importants contrats avec ces entreprises.

Réitérant sa très positive appréciation des liens de fructueuse coopération qui unissent les deux pays dans le domaine de la défense et d’intérêts communs, illustrés par le soutien de la fédération de Russie à l’effort de pacification du territoire national lors de l’enlisement des conflits ainsi que son indéfectible prise de position devant le conseil de sécurité en faveur de la levée totale de l’embargo sur les armes à destination de Centrafrique. Aujourd’hui chose faite ! Le ministre de la Défense reste attachant et solidaire à la recherche d’une réelle construction sociale en passe par la mise en place d’une armée productive, opte pour l’instruction, la formation et la recherche en calquant sur le model Russe.

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