Le gouvernement transitoire tchadien a reconnu sans gêne la présence des chefs rebelles centrafricains à N’Djamena. Il faut préciser que ces chefs rebelles opéraient tranquillement dans le Sud de notre pays où ils avaient installé leur QG à Moundou. Les explications fournies par le gouvernement de Pahimi sont absurdes et humiliantes pour le Tchad.

En effet, pour Mahamat Kaka, Pahimi Albert, Mahamat Zene Chérif et compagnie, c’est sur la demande de l’Angola que ces rebelles centrafricains sont admis au Tchad. Ils attendent des médiations que projettent d’organiser l’Angola et la conférence internationale pour la region des grands lacs. Si cela peut être considéré comme un argument, pourquoi alors n’attendraient-il pas à Luanda ? En plus Bozize et ses alliés ne sont pas des Angolais mais des Centrafricains, membres actifs d’une coalition politico-militaire (CPC) qui combat le régime du président Faustin Archange Touadera. La tension diplomatique qui règne entre les deux pays depuis des années risque de connaître une hausse dangereuse. Imaginez qu’Abdallah Chidi Djorkodei (FNDJT), Gassim Chérif (CCMSR), Ousmane Hissein (UFDD) etc. élisent domicile à Bangui en attendant le dialogue national. Que pensera le CMT ?

L’ancien président centrafricain, le Général François Bozize, le chef des milices anti-balaka Maxime Mokom responsable de la mort de près de 600 tchadiens en RCA, ne bénéficient ni d’un statut de réfugiés, ni d’asile politique. Leur présence sur notre sol est temporaire. Pourquoi diable aucune organisation tchadienne de défense des droits de l’homme ne porte plainte contre ce genocidaire anti-balaka Maxime Mokom ?

Le gouvernement français a récemment déclaré que : “Le Tchad est un terrain d’entraînement pour ses soldats.”. Ainsi, ils peuvent utiliser les armes de tous calibres, de toute nature, les avions survolent à toute heure, mitraillent, bombardent à volonté nos paysages.”. Tout cela gratuitement. Ailleurs comme au Sénégal ou à Djibouti, la France paie même un loyer pour ses bases militaires.

Aujourd’hui, il est humiliant pour la diplomatie tchadienne d’être utilisée par la France dans ses ingérences en Centrafrique. Cela doit cesser et le forum national inclusif doit poser ce problème en bonne place de son ordre du jour afin qu’un bilan soit tiré sur la coopération avec la France et que de nouvelles orientations définies.

La rédaction de #Tchadhanana

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