Les ressources naturelles dont regorge la RCA ne doivent pas être considérées comme sources de malédiction. Bien au contraire, bien gérées, elles peuvent être de puissants facteurs accélérateurs du développement de notre pays.
Pour cela, il faut remplir deux conditions préalables : tout d’abord, l’État centrafricain doit exercer sa souveraineté permanente sur les ressources naturelles et ensuite il doit pratiquer une gestion responsable des ressources naturelles.

Le droit des peuples à l’autodétermination ou le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un principe intangible du droit international.
Cette norme impérative reconnaît à chaque peuple le droit de déterminer en toute souveraineté la forme de son Etat et de poursuivre en toute liberté son développement.

La résolution 1803 de l’ONU du 14 décembre 1962 consacre le principe de la souveraineté permanente des Etats sur les ressources naturelles. C’est le corolaire du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
En vertu de ce principe, chaque Etat a le droit d’utiliser, d’exploiter et de disposer des richesses et des ressources naturelles présentes sur son territoire.
Autrement dit, aucun peuple ne peut ou ne doit être privé de ses moyens de subsistance. Exercer la souveraineté permanente de l’Etat centrafricain sur les ressources naturelles de la République centrafricaine.

C’est aussi remettre à plat et renégocier tous les contrats signés dans des conditions qui défient la transparence et plus particulièrement tous les contrats signés dans cette période trouble de la transition. Tout ce qui est faux se fait généralement à l’abri des regards.
Pour être maître de son destin, le peuple centrafricain doit redevenir propriétaire de ses richesses. Pour une gestion responsable des ressources naturelles. Les ressources naturelles sont de puissants leviers du progrès de la République centrafricaine.

Elles ne sont ni inépuisables ni inviolables. Malheureusement, la gestion opaque adossée à l’anarchie et doublée de la goinfrerie morbide de certains dirigeants qui ne se découvrent l’âme d’hommes d’affaires que dès leur accession au pouvoir a fini par pervertir la réalité.
Les ressources naturelles ne profiteront au peuple centrafricain que si l’État applique une gestion responsable appuyée sur les quatre piliers suivants : planification, rigueur, transparence et résultats.

La gestion responsable des ressources naturelles est une démarche éthique qui privilégie l’utilisation rationnelle des ressources naturelles au seul bénéfice du peuple centrafricain.
Elle est faite de rigueur et d’honnêteté, basées sur la volonté de combattre les fraudes, les détournements, la gabegie, la concussion et la corruption. Elle privilégie le contrôle et l’évaluation.
Le cycle de la misère, de la guerre et de la destruction est sur le point de s’achever. La République centrafricaine va bientôt entrer dans un nouveau cycle de paix, de l’unité et de prospérité. La valorisation des ressources naturelles va contribuer à l’avènement du Centrafrique nouveau.

Il y a 50 ans les émirats arabes n’étaient qu’un vulgaire pays arriéré qui n’avait ni eau courante ni électricité où les tribus en guerre se décapitaient avec du sabre. Aujourd’hui, Doubaï est devenu le centre du monde où il fait bon vivre et faire des affaires.
Cela n’a été possible que grâce à la découverte du pétrole dans les années soixante dont les recettes aient été judicieusement réparties et investies au profit du peuple.

Si le modèle rwandais est fascinant en ce qu’elle est la meilleure illustration de la résilience d’un Etat après un génocide, le développement économique de Singapour devait nous inspirer.
La République centrafricaine a vocation à être la locomotive du développement de l’Afrique en général à la condition de se réveiller de sa torpeur.
Quand la République centrafricaine pacifiée, unie et réconciliée s’éveillera, le miracle s’accomplira et l’Afrique tout entière se réjouira.

A suivre !

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