La recrudescence des violences tribales près de la ville d’El Geneina, dans l’ouest du Soudan, au cours de la semaine dernière, a déplacé plus de 15 000 personnes, selon les Nations Unies.

La région du Darfour, fatiguée par la guerre, a récemment connu une augmentation de la violence, selon des groupes humanitaires, que les analystes associent à un accord de paix signé en octobre 2020 qui a conduit certains groupes à se bousculer pour le pouvoir sans répondre de manière adéquate aux problèmes de sécurité.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, une dispute personnelle dans le village d’Adikong entre deux hommes de la tribu Masalit et un groupe nomade arabe non spécifié a déclenché le conflit.
Des nomades armés ont attaqué le marché local, incendié une partie du village et tué neuf personnes dont deux enfants, a-t-il ajouté.

Les combats, qui se sont étendus à d’autres villages, ont provoqué le déplacement de 11 100 personnes dans la localité d’El Geneina et la fuite d’environ 4 500 autres à travers la frontière vers le Tchad. Une force de sécurité conjointe a été dépêchée dans la région, selon le communiqué de l’ONU.

El Geneina et ses environs ont connu plusieurs incidents de violence en 2021, et plus de la moitié des habitants ont besoin d’aide humanitaire selon les estimations de l’ONU.

Le conflit du début des années 2000 au Darfour entre les groupes rebelles d’un côté et les forces gouvernementales et les milices alliées de l’autre a fait environ 300 000 morts. Environ 2,5 millions de personnes vivent dans des camps de déplacés à travers le Darfour, selon le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Les habitants du Darfour se plaignent que les milices continuent de mener des attaques contre des villages et des camps.

Quelque 430 000 personnes ont été déplacées en 2021, soit quatre fois plus qu’en 2020, selon des groupes d’aide.

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